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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 13:08

Aujourd'hui , journée de la femme, responsabilité et plaisir me font rédiger cet article.

 

Notre groupe de travail avait évoqué lors de notre précédente rencontre le besoin d'aller visiter les " attitudes éducatives" possiblement conditionnées par le genre féminin ou masculin.

La disponibilité des unes et des autres a favorisé  l'émergence de 2 " petits" ateliers en nombre , la qualité y  était, bien loin d'être petite.

Nous étions exclusivement des femmes.

Notre travail s'inscrit dans l'expérience sensible, sensitive nourissant la réflexion.

 

Le samedi après-midi notre piste d'envol se présente ainsi :

Quelle place à chacun, à " ensemble"  avec ou malgré les différences ? différence de genre, l'enfant différent du parent . Qui montre le chemin et comment, l'enfant ou le parent ? Chacun à sa façon ? Ensemble ? Mais comment ?

Notre travail d'exploration s'est nourri des observations de nos vies et oh cadeau ! d "exercices" où les facultés de contact ( révélées par l'haptonomie ) à soi et à l'autre, mises en jeu révèlent tant.

Se mettent à jour, en toute sécurité,  les habitudes, les conditionnements. S'y  découvrent et travaillent les possibilités de se fier à ce qui est éprouvé de soi , de l'autre. S'y vit l'accord possible avec l'autre différent de soi, chacun prenant sa place, chacun y apprenant le respect de ses possibles, de ses limites et celles de l'autre.

 

Le lundi soir une autre piste nous cueille au vol , tout de go présentée par l'une de nous le genre féminin et le genre masculin.

Allons-y , plongée directe, puissante, sans détour qui nous emporte dans les conditionnements de la femme , dans la contrainte de la femme.

Plongée au coeur de l'agressivité réprimée. Là il s'agit de bien définir l'agressivité dont il est question. Agressivité si bien explorée par Frans Veldman, faculté instinctive soutenant l'audace de , le mouvement vers la vie, l'énergie d'aller vers, d'entreprendre. Rien de violent là-dedans !

Là encore, bien loin de toutes théories, nous voilà à explorer à travers les " exercices "où il s'agit de guider puis d'être guidée .Certaines de nos habitudes, certains de nos conditionnements de femmes qui nous entravent et pourraient y entraver nos enfants s'y montrent ; entraves de genre débusquées non par compréhension, mais par expérimentations incontournables et indubitables. Tout cela en sécurité en soi et ensemble. Apprentissage d'une sentinelle en nous qui sait et veille.

Cadeaux inestimables faits à soi et aux enfants, hommes et femmes de demain.

 

Témoignage de Nadine Decorce, grande et inestimable alliée de cette aventure :

 

Les genres féminin et masculin.

 

Ce que j’en dirai à leur lendemain :
Le sujet de la condition des femmes et de sa répercussion en comportement éducatif a été vivement abordé.
Force est de constater combien nous Femmes contribuons à l’assujettissement de nos volontés de nos humeurs de nos envies et tant d’autres choses en notre être, et cela en faisant fi de notre agressivité naturelle, force vive qui va elle aussi à la conquête de notre Vie , nous prenant là tout au cœur de ce que nous sommes, pour nous conduire hors et y retourner encore.
Cette agressivité qui est réprouvée constamment à bas bruit et haut fracas, dès le plus jeune âge de la petite femme en devenir.
La part belle n’est pas donnée autrement que par l’attribution d’un soit disant pouvoir qui aussitôt supprimé est redistribué au genre unique détenteur de ce droit absolu : c’est du genre :  « le Masculin l’emporte ! » Mille féminins contre un seul Masculin qui l’emporte !
De cette règle chacun en découd à sa mesure les ourlets qui bordent le chemin éducatif de nos fils et filles du 21ème siècle souffrant…
Pourtant à certains moments nos fils et « nos » Hommes appellent au secours de la prise au dépourvu. Dès qu’il est question de se faire valoir comme un Etre éprouvant nous voilà bigrement à égalité de valeurs.
C’est çà qu’est « chouet » quand même…
Nous avons par les mots et par les moments d’expérimentation établi en nous-mêmes l’éprouvé de nos limites de nos atteintes inconfortables, éprouvé nos réflexes de surprotection, nos prévenances infernales toujours là pour l’autre, et si peu pour soi…
Des exercices, des coups de gueule, de la douceur de la tendresse, de la protection qui berce et non pas qui agresse, cette protection tendre qui ne fatigue pas, à la juste mesure du moment, à la juste mesure de mon être qui ne force pas et qui m’en fait voir … A trop protéger à partir de moi que me reste t’il alors ? De quoi ai-je peur ? Suis-je coupable ? De quoi suis-je responsable ? Et l’autre, que sait- il de ce que je donne à m’en épuiser, pour qu’il soit écarté d’un possible inconfort, d’une mauvaise humeur effrayante et quoi encore ? Est-ce que nous nous faisons du bien comme cela ?
Ghislaine de samedi à lundi quand la force vive de l’agressivité a jailli tu nous en as fait profiter.
Merci ! C’était nos émotions nos questions sans réponses immédiates mais nos questions posées en lieu sûr. C’était une source intarissable qui a jaillie bruyamment entre nous éclaboussant avec force torrentielle nos visages abasourdis du constat de nos erreurs.
Oui nous nous trompons en surprotégeant par péché d’orgueil et autres confusions.
Oui nous nous trompons en craignant d’éviter le pire à chaque instant pour nos enfants nos maris et encore autres gens…
Oui nous pouvons faire autrement sans nous faire la guerre mais en habitant nos lieux d’Amour.
Oui nous pouvons éviter le pire qui puisse arriver à un Etre Humain en se sentant perdu en l’absence de sa Mère de sa Femme en le rendant dépendant et incapable de se sentir décideur de sa Vie.
Oui c’est difficile mais oui c’est important.
Oui c’est affermissant.
Oui c’est retentissant à l’intérieur et en dehors de nous au-delà du pré-connu et prétendu savoir : il y a là de quoi s’étonner joyeusement !
Pour déjouer les pièges de l’habitude transmise, pour esquiver les attentes pressantes, pour être là aimante sentinelle de notre Vie bien gardée, alors en bonne veille jamais empressée peu à peu prenons notre tempo personnel intime et convenons lui , convenons nous !
Avec force douce et éclairée soutenue par nos espaces gardés et animés de nos conquêtes, nous allons prendre part au changement souhaité de nos vœux les plus agressifs les plus vitaux les plus tendres.
Ghislaine a vécu sans tempérance l’élan de ce que nos expériences partagées ont fait naître, de ce que ces femmes et ces hommes qui cheminent avec ou sans souffrance , font savoir au Monde épuisé.
Nos filles et nos garçons ne savent pas ce que le monde attend d’eux, ils n’ont qu’à être agressifs et se faire aux limites naturelles de l’environnement pour exercer sainement leur force vitale, leur créativité épanouissante…
Essayons de leur permettre d’assurer leurs émotions et la belle intelligence qui se développe avec.
Çà suffit le gaspillage et l’énergie capturée.
Qu’ils puissent y voir clair à l’intérieur d’eux et être alors les gardiens du Monde.
«  Le monde ne nous a pas été légué par nos parents : il nous est confié par nos enfants. » proverbe africain.
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Présentation

  • : L'haptonomie : un art de vivre
  • : L'haptonomie : un véritable art de vivre.La perception, l'éveil des facultés de contact qu'elle dévoile rendent possible un mieux vivre avec soi, les autres et le monde. Son approche ne se limite pas au temps d'attente et d'accueil d'un enfant.
  • Contact

Ghislaine Henry-Mourant

  • ghislainehenrymourant
  • Accompagnante en haptonomie. Formatrice auprès des parents. Certifiée en haptonomie pré et post natale et en haptosynésie par l'Institut Scientifique d'Haptonomie (Pays-Bas) Sage-femme de 1981 à 2008

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